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Les Jumeaux Vénitiens au Théâtre Hébertot, un doppelgänger haut en couleurs !

Tous ces fardeaux du mariage sont pour l’homme qui n’a pas toute sa tête !

Goldoni, c’est souvent la promesse d’une comédie bien ficelée et drôle, mais dont la mise en scène peut vite tourner au tissu de lourdeurs. Avec Les Jumeaux Vénitiens, pièce ambitieuse, il fallait trouver la bonne harmonie et c’est chose réussie pour cette création de Jean-Louis Benoît !

Deux jumeaux vénitiens, un grand talent : Maxime d’Aboville

 

L’histoire est simple : Zanetto et Tonino sont deux jumeaux séparés à la naissance : l’un est vaguement élevé à la montagne et manque clairement de jugeote. Le second est un homme d’honneur élevé à Venise. S’ils n’ont rien en commun, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Sans le savoir, ils arrivent en même temps à Vérone pour retrouver leurs promises et ces retrouvailles non prévues ne cessent de provoquer quiproquos, méprises et bien entendu des situations totalement invraisemblables.

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Maxime d’Aboville & Olivier Sitruk

Pour porter ce(s) rôle(s), il fallait au moins le talent de Maxime d’Aboville ! Découvert il y a quelques temps maintenant avec la pièce The Servant ou encore Un certain Charles Spencer Chaplin (plus vrai que nature en Chaplin!), il nous revient avec la fougue et la finesse qui le caractérisent, interprétant les deux rôles de manière si exemplaire qu’en ne changeant jamais de costume et sans parler, il est possible de deviner lequel des deux frères le comédien interprète. Un grand moment de jeu que nous offre Maxime d’Aboville pendant 1h30.

Mise en scène efficace, troupe en harmonie

 

Jean-Louis Benoît met ainsi en scène cette cacophonie de situations burlesques avec une grande simplicité. Costumes d’époque, cour italienne traditionnelle, tous les codes de Goldoni sont là mais il souffle pourtant un certain vent de modernité dans la façon dont les comédiens sont dirigés. Cela court mais jamais inutilement, cela crie mais toujours pour de bonnes raisons, cela ferraille comme on danse, bref, c’est clair, concis et sans fioriture.

 

 

J’ai pris également un grand plaisir à retrouver sur scène Benjamin Jungers, dont le départ de la Comédie Française m’avait tant attristée. Un petit rôle pour un si grand talent, mais c’est déjà prometteur !

 

Quant au reste de la troupe, Victoire Bélézy, Philippe Berodot ou encore Adrien Gamba-Gontard, il n’y a pas une fausse note. Tous contribuent à donner une âme et un cœur à cette pièce dont l’harmonie fait passer du rire au…rire, avec tantôt de l’insolence, tantôt de la bassesse absurde et tantôt juste l’envie de se moquer ensemble au cours d’une même soirée de l’absurdité de la bêtise humaine.
Les Jumeaux Vénitiens est définitivement une pièce à ne pas rater pour cette fin d’année !

 

Avis : ★★★★

Les jumeaux vénitiens , Théâtre Hébertot, Paris
du dimanche 15 octobre 2017 au samedi 30 décembre 2017

 

Mes autres critiques :

 

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2 Comments

  • Reply Quatrième Mur - 12 hommes en colère, un doute au Théâtre Hébertot

    […] Les Jumeaux Vénitiens, au théâtre Hébertot […]

    08/11/2017 at 21:05
  • Reply Quatrième Mur – Blog Théâtre - La leçon d'histoire de France qu'on aurait aimé avoir à l'école, avec Maxime d'Aboville

    […] pour son interprétation remarquable de Charlie Chaplin ou sa performance de jumeaux dans Les Jumeaux Vénitiens, Maxime d’Aboville revient avec sa Leçon d’Histoire de France, spectacle monté pour […]

    14/02/2018 at 19:02
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