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Un certain doute pour 12 hommes en colère au Théâtre Hébertot

Je n’envisage pas de vous faire changer d’avis. Mais la vie d’un homme est en jeu. On ne peut pas expédier pas en cinq minutes! Et si on se trompait?- 12 hommes en colère

 

Disons-le d’entrée : 12 hommes en colère de Sidnet Lumet avec Henry Fondat fait partie de mes films préférés. J’ai donc été particulièrement enthousiaste lorsque j’ai découvert que le Théâtre Hébertot programmait la pièce de Reginald Rose. Sans avoir d’attentes démesurées, j’étais très curieuse à l’idée de découvrir comment gérer la tension dramatique autrement que par une caméra qui bouge et des gros plans. Et j’ai été un peu déçue.

12 hommes en colère qui doutent, et moi

Dès les premières minutes, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. Après une incroyable utilisation du plateau avec Vania qui, sur le même principe, propose un huis-clos autour d’une table, ici, point de table pour les jurés. C’est plutôt un sénat romain de l’antiquité que nous propose Charles Tordjman, mais un sénat avec des hommes étriqués certes dans leur certitude, mais surtout dans leur siège. C’est une recette un peu facile qui ne marche pas bien à mon sens, j’aurais préféré un mise en scène plus moderne ou à défaut, plus originale.

En outre, la distribution est assez inégale. Si Bruno Wolkowitch est magnifique en juré n°8, à défendre dès le début l’accusé, les autres comédiens peinent parfois à trouver le ton juste. La célèbre réplique « Je vais le tuer » du juré n°3 arrive comme un cheveu sur la soupe alors qu’elle est l’un des moments clés de la pièce. Et si les différentes interprétations rendent bien hommage à la pièce, on regrettera qu’elles manquent parfois de liant. Il y a dans cette assemblée d’hommes un je-ne-sais-quoi qui fait que la mayonnaise ne prend pas aussi bien qu’elle n’aurait dû.

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Au demeurant, pour les spectateurs qui découvrent l’œuvre, cette mise en scène aura le bénéfice de leur faire découvrir un texte fabuleux, de soulever des questions morales très actuelles et bien entendu d’embarquer dans le délice d’un argumentaire qui se retourne.

Au final, un pièce programmée tôt qui permet de passer un début de soirée agréable et intéressant, mais qui ne restera pas nécessairement dans les annales.

 

Avis : ★★★

Jusqu’au 7 janvier 2018 , Théâtre Hébertot, Paris

 

Mes autres critiques :

 

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