Follow me:

Combat (1944-1945). Albert Camus et la pratique de l’idéal de Denis Randet

Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti

 

A la veille de la Libération, en 1944, le journal Combat continue ses publications avec ses célèbres éditos rédigés par Albert Camus. Entre mouvements de résistances, dernières batailles, engagements politiques et critique du CNR, nous voilà propulsés en pleine guerre en compagnie de la rédaction. Enfermés dans le local d’abord clandestin puis officiel de Combat, au milieu des tirs et des tracts, le journal parviendra-t-il à sortir ? Gardera-t-il sa liberté de ton et d’expression ? Comment se positionner ou se politiser pendant l’après-guerre ?

Dans les coulisses passionnants de la revue Combat

Toute la beauté des textes de Camus, toute la complexité de la naissance d’un journal politique et enfin tous les questionnements propres à la reconstruction d’une nouvelle société civile se posent intelligemment dans cette pièce mise en scène de Clément Carayol. Cette dernière cherche à impliquer le spectateur dans l’ensemble de ces réflexions, le prenant secrètement à témoin et l’invitant à transposer ces problématiques à notre temps. Que signifie vraiment la liberté d’expression ? Sommes-nous vraiment libre d’écrire ce que l’on veut ?

 

Par ailleurs hommage à l’homme Camus que l’on voit danser, écrire, plaisanter, fumer, la pièce met en scène une partie de l’homme derrière la légende. Absent très présent ou présent parfois absent, il porte Combat mais n’en détient pas le cœur. Faisant de la révolte son mot d’ordre, les texte somptueusement mis en valeur par les comédiens permettent de retourner aux origines de la pensée camusienne et d’en admirer à la fois la beauté et la pertinence.

 

Vie quotidienne pendant la guerre, moments de détresse autant que de poésie, contexte politique poussé et démarche autant littéraire qu’engagée, Combat (1944-1945) Albert Camus et la pratique de l’idéal de Denis Randet est une belle pièce pour découvrir ou redécouvrir à la fois Albert Camus mais surtout ses textes et ses engagements.

★★★

Jusqu’au 30 juillet, Théâtre des Barriques, Avignon

Mes autres critiques :

 

[amazon_link asins=’2070453340′ template=’ProductCarousel’ store=’quatriememur-21′ marketplace=’FR’ link_id=’b36417ec-81be-11e7-8ab3-575f636a0cc7′]

 

 

Previous Post Next Post

Vous pourriez aussi aimer

1 Comment

  • Reply Festival d’Avignon #OFF17 : les pièces vues – Quatrième Mur

    […] Combat (1944-1945). Albert Camus et la pratique de l’idéal, Théâtre des Barriques  ★★★ […]

    28/07/2017 at 22:40
  • Leave a Reply