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Momo a toujours la vie devant soi au Guichet-Montparnasse

« J’étais tellement heureux que je voulais mourir, parce que le bonheur il faut le saisir pendant qu’il est là. » Je m’appelle Momo

 

Momo est le fils d’une prostituée et de son proxénète, déposé chez Madame Rosa, ancienne prostituée de Belleville dans les années 1960, qui veille sur de nombreux enfants abandonnés. Le chef d’oeuvre de Romain Gary/Emile Ajar prend chair tout en délicatesse et en chansons dans « Je m’appelle Momo », mis en scène par Cédric Bécu.

« Je m’appelle Momo », hommage musical à Romain Gary 

La pièce s’ouvre avec une chanteuse, un guitariste et une flûtiste qui tous les trois, interpréteront le même personnage, Momo, alternant à tour de rôle des morceaux de dialogue avec des personnages gravitant autour du jeune garçon. Voilà donc trois jeunes comédiens en train de (re)donner vie à la langue si belle et si brute d’Emile Ajar, Je m’appelle Momo étant largement inspiré de La vie devant soi, se concentrant sur la relation étroite entre Momo et Madame Rosa, à l’aube de sa mort. 

Dans cette pièce qui relève presque de la fable initiatique où Momo apprend à devenir un homme, et où Madame Rosa transmet son plus beau message – celui de l’amour, partout, même au milieu de l’horreur des souvenirs et de la douleur de la maladie, les mots de Romain Gary rencontrent les plus grands textes de la chanson française, comme Brassens, Brel ou Ferrat. 

Portée par un trio de musiciens/comédiens virtuoses aussi émouvants que complémentaires (Rémi Guirimand (guitare), Marie-Estelle Hassaneen (flûte) et Caroline Michel (chant) , qui composent l’ensemble Jeux de Quatre), la pièce donne à voir et à entendre ce que le livre ne permet pas : une incarnation tangible, émouvante et surprenante d’une histoire de vie. Avec toujours du rire, parfois jaune, parfois ému, patte inimitable de Romain Gary. 

Douceur, poésie et musicalité sont au rendez-vous, pour cette pièce tout en subtilité. A voir !

 

Avis : ★★★★

Je m’appelle Momo, Théâtre Guichet Montparnasse, jusqu’au 26 juin 

Crédit Photo : Michaud

 

Autres pièces d’après l’oeuvre de Romain Gary:

 

 

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