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Une plongée en Enfer subtile et poétique avec Hadestown au Walter Kerr Theatre

« I can’t promise you fair sky above, can’t promise you kind road below. But I’ll walk beside you love, any way the wind blows. » – Hadestown 

 

Porter le mythe d’Orphée et Eurydice sur scène pouvait être un défi : voilà une réussite absolument incroyable au Walter Kerr Theatre. Dans une mise en scène élégante et subtile, avec des titres de folk-pop et un casting parfait, Hadestown, qui a déjà eu sa collection de Tony’s Awards, notamment de la meilleure comédie musicale, a été ma plus belle découverte new-yorkaise. Attention, coup de coeur!

 

Hadestown : plongée dans les Enfers au nom de l’amour 

Succès off-Broadway en 2016 et repris en 2019 à Broadway, Hadestown a tout de la comédie musicale à succès. Fine et subtile, fidèle aux standards qui font les succès des comédies musicales américaines, avec une mise en scène léchée et un orchestre, pour une fois visible sur scène, Hadestown n’a pas volé son succès. 

Inspirée par deux mythes: celui d’Orphée et Eurydice d’une part, et celui d’Hadès et Perséphone d’autre part, Hadestown raconte en synthèse deux histoires d’amour en parallèle. 

 

Dans les années 1930 après la Grande Dépression, Hadestown, sous terre, est une mine (l’Enfer) dirigée par Hadès, dieu de la mort et responsable d’usine qui fait travailler sans relâche ses ouvriers anonymes sur un projet de construction d’un mur. Hadès est marié à Perséphone, déèesse des saisons qui, 6 mois par an, part vivre sur Terre (le printemps et l’été) avant rejoindre son mari sous terre (automne/hiver). La relation entre ces deux est de plus en plus distante. 

Sur Terre, Orphée, jeune musicien et poète, en quête d’une chanson parfaite susceptible de ramener l’été sur terre. Il tombe amoureux d’Eurydice, une jeune fille sans le sous qui, bien que séduite par le jeune homme, cède aux charmes d’Hadès qui lui promet, sous terre une vie meilleure. Orphée commence alors un long voyage sous terre pour sauver Eurydice et la ramener à la vie. La seule condition est connue : pendant le chemin du retour vers le monde des vivants, Orphée n’a pas le droit de se retourner pour regarder si Eurydice est bien derrière lui… 

Racontée par Hermès, le messager des Dieux, et les trois Parques, symboles du destin, l’histoire des deux couples est une superbe histoire d’amour dans un contexte industriel éclatant. Avec une mise en scène simple et élégante, laissant toute sa place à l’orchestre, une symbolique esthétique réussie (on évite les clichés des flammes de l’Enfer) et une musique/paroles/livret signés Anaïs Mitchell absolument remarquables. 

D’Hadestown, qu’est-ce que je retiens ? Une distribution remarquable, un livret parfaitement bien amené malgré la complexité parfois de la mythologie grecque, et une sensibilité parfaitement dosée, qui laisse autant de la place à la magie de Broadway qu’à l’authenticité d’un spectacle hautement vivant. Hadestown est un grand succès critique qui n’est pas volé, dont la magie tient à l’équilibre parfait entre ses interprètes, son esthétique et sa musique. Vraiment un must see!

 

Avis : ★★★★★

Hadestown, Walter Kerr Theatre

 

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