La manière que vous avez d’interpréter Bach, je ne l’avais jamais entendue auparavant – Glenn, la naissance d’un prodige
Glenn Gould, petit génie du piano des années 1950 aux Etats-Unis, a longtemps fait couler d’encre pour ses interprétations jamais égalées, ses habitudes de chantonner lors des enregistrements et ses relations complexes avec sa mère. Ecrite et mise en scène par Ivan Calbérac, et portée par Thomas Gendronneau dans le rôle titre, Glenn, naissance d’un prodige, rend un hommage vibrant à une légende du piano. Une grande réussite !
Glenn aux doigts d’argent
Ce qui frappe de prime abord, ce ne sont pas ces doigts élancés qui jouent du piano comme personne, c’est… la relation à la mère. Glenn Gould, comme nous le montre avec talent la création d’Ivan Calbérac, c’est une histoire qui rappelle beaucoup « La Promesse de l’Aube« , quand une mère cherche à faire réaliser à son fils les rêves qu’elle n’a pu accomplir.
Glenn, naissance d’un prodige, c’est donc un Romain Gary qui souffrirait de phobies sociales, d’autisme Asperger et qui aurait troqué la littérature pour le piano. Avec ses séances d’enregistrement mythiques, son obsession du son parfait, et de la réinvention de chaque morceau, à chaque mesure
Avec une distribution de qualité, portée par un Thomas Gendronneau remarquable en Glenn Gould, et Josiane Stoleru magnifique en mère à la »Pyschose », Glenn, la naissance d’un prodige, est une pièce surprenante et touchante. Une vraie réussite.
Avis : ★★★★
Glenn, la naissance d’un prodige, écrit et mis en scène par Ivan Calbérac
Théâtre du Splendid, jusqu’au 9 juin 2023
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