Joël Maillard est iconoclaste. Pour la première fois dans un seul en scène, il présente, avec Résilience, mon cul, une oeuvre loufoque, malaisante et géniale, autour de la souffrance traumatisante. Attention, frissons !

Résilience, mon cul ! 

Le titre sonne comme une insulte qu’on lancerait dans tard le soir dans un bar avec des amis. « Résilience, mon cul! », comme un doigt d’honneur qu’on pourrait faire aux crises qui se succèdent, aux maladies qui nous contaminent et aux petits bonheurs qui disparaissent avec l’angoisse. Résilience à toutes les sauces depuis le Covid, Joël Maillard décide de s’emparer du sujet pour dénoncer un concept vidé de sa substance, tordu, et un peu éculé. 

Mais ce qui intéresse Joël Maillard ici, c’est la question de la souffrance. Explorée avec autant d’humour noir que de sincérité, l’auteur et interprète de cet OVNI théâtral y aborde de multiples thèmes : la non-sortie de la zone de confort, l’absence de feeling avec un nouveau-né, la sobriété, la communication positive, les rêves d’autrui… 

« J’essaierai de respecter le quota réglementaire de punchlines et certaines tomberont à plat. Il y aura des traumatismes, on entendra la parole (embarrassante) de Dieu et d’autres sons trendy et impactants, j’ouvrirai des parenthèses et oublierai de les refermer, je vous donnerai ma petite recette perso pour atteindre le paradis…

Bien entendu je parlerai vaguement (et de façon latérale) de résilience, et un tout petit peu (mais plus frontalement) de mon cul. Mes propos ne seront pas toujours ironiques, ni poétiques, et poseront des regards plus ou moins clairvoyants sur le présent et l’avenir. J’éviterai le défaitisme, promis.

Je me réjouis de vous en dire plus dans un moment de partage convivial, bienveillant et non jugeant. » 

Avis : ★★★★