Le pitch était pourtant alléchant : à la fin du XIXe siècle, une banque de claqueurs amateurs (le public) est recruté pour assurer le succès d’un spectacle parisien qui a absolument besoin de fonctionner. Pourtant, La Claque a sincèrement peiné à me convaincre.
Une claque qui pèse lourd
Il y avait quelque chose de très balzacien dans l’approche qui avait fait grandement monté mon attente. en 1985, dans un théâtre parisien, Auguste Levasseur, chef de claque (chef, donc, de complices chargés d’applaudir aux moments opportuns), doit recruter en dernière minutes une claque parfaitement novice en la matière (le public) ainsi que sa soeur, Fauvette, accordéoniste, pour remplacer l’orchestre. Il ne reste alors qu’une heure trente pour répéter et guider les claqueurs débutants dans les moments clés de la pièce.
La pièce, en tant que telle, est une tragédie grecque un peu fantasque, dans laquelle un jeune premier tombe amoureux. A noter que de nombreux morceaux de musique sont proposés, la pièce étant aussi une comédie musicale. Le spectacle est donc une immense répétition. Si le public était hilare, je n’ai hélas rien trouvé de véritablement drôle à cette pièce. Pire, le rythme m’a semblé long, ponctué de scènes attendues et de chants au livret tout à fait critiquable. Me retrouver forcée d’applaudir une pièce à laquelle je n’ai pas adhéré a été, je pense pour moi, la plus grande ironie.
Au final, si je n’étais peut-être pas la cible, les sourires enjoués et la chaleur sincère des applaudissements finaux sont peut être ce qui m’a le plus surprise. Mais au fond, il en faut bien pour tous les goûts.
Avis : ★
La claque, de Fred Radix
Théâtre de la Gaité Montparnasse, jusqu’au 25 juin 2024
Autres comédies musicales françaises (ou en français) :
- L’Homme de la Mancha
- Songe à la Douceur
- Les Producteurs
- Le Roi Lion
- Dirty Dancing
- Starmania
- Al Capone
Photo : ©Gilles RAMMANT
