« Quand j’étais petit, je voulais tuer le ciel. » Courgette
Courgette, c’est enfin l’arrivée au théâtre du roman de Gilles Paris, Autobiographie d’une courgette, qui avait été un magnifique succès cinématographique en 2017 avec Ma vie de Courgette. Et cette mise sur les planches de cette histoire touchante est une immense réussite. On y pleure de rire et d’émotions, c’est poétique, et c’est juste… beau.
Courgette, ou la poésie de l’enfance
Icare, alias Courgette, est un jeune homme différent, poétique et dans la Lune, issu d’une famille un peu difficile. Un jour, un drame le sépare brutalement de sa mère, et il est envoyé dans un foyer pour enfant appelé « La Fontaine », où il rencontre d’autres enfants écorchés comme lui. Il y a la belle Camille, Simon, Ahmed ou encore Robert, le policier, qui s’est pris d’affection pour Courgette.
Pendant une heure trente, nous suivons donc l’histoire de Courgette dans ce foyer pour enfants, entre jeux, crises de rires et de larmes, premières amours, mais aussi la difficulté d’avoir (ou non) des parents parfois un peu défaillants.
Courgette est une pièce d’une très grande poésie, accessible à la fois pour les enfants et les adultes, dans une double voire triple magnifique lecture. Il y a beaucoup d’émotions brutes dans cette œuvre mise en scène par Pamela Ravassard. Spectacle musical, tous les comédiens sont mis à contribution pour faire vivre cette histoire où le rêve est ce qui maintient l’enfance.
Il y a un air des Choristes, un petit bout d’Une vie sur mesure, et toujours la même verve subtile qui fait de l’enfance la dernière barrière qui protège de la réalité et la cruauté du monde. Porté par une distribution de très grande qualité (Vanessa Cailhol, Florian Choquart, Garlan Le Martelot, Lola Roskis Gingembre, Vincent Viotti), Courgette est un spectacle qui fait honneur à la réputation du livre et du film. À ne pas rater pour la fin d’année !
Avis : ★★★★
Courgette, au théâtre Tristan Bernard, mise en scène de Pamela Ravassard.
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